Aaaaaah ! En voilà un titre putaclic comme on les aime ! Remarquez, j’aurai pu faire mieux. Par exemple : Sept raison de ne pa suivre lé cour d’amphi. La 5ème va vous surprendre ! Et là, on aurait atteint les sommets de l’indécence. Croyez-le ou non, mais même les juristes ont un peu de respect pour eux-mêmes. Les autres en revanche…
Passons directement à l’étape justification de l’article. C’est dans l’ordre logique des choses : je viens de créer l’intérêt dans votre esprit, en touchant du doigt un rêve inavoué de chaque étudiant qui me lit : se faire entendre dire que les cours ne servent à rien, et sont sans lien direct avec la réussite ou l’échec de votre semestre.
Il faut donc maintenant que je vous explique pourquoi cet article et pourquoi maintenant.
Pourquoi cet article ?
Je vis dans les montagnes pour pouvoir skier autant que je le veux. Mais un terrible coup du sort vient de s’abattre sur votre serviteur : ayant jugé que j’ai déjà bien profité de l’air pur des montagnes, de la blancheur immaculée de ces cimes immortelles, Dame Nature m’inflige un temps pluvieux depuis plus d’une semaine. Vous pouvez donc en déduire ma localisation. Ce n’est pas les Alpes, vu que ces gros FDP viennent de prendre à peu près trois mètres de peuf. Dans le même temps, non loin du tombeau de Pyrène, nous venons de perdre un mètre de neige.
C’est donc dans la plus grande tristesse joie, que je m’attèle à nouveau à la noble tâche de vous donner des conseils quant à vos chères études.
Pourquoi maintenant ?
Il pleut ET il n’y a rien à la télé.
Certains d’entre vous penseront que j’y mets de la mauvaise volonté, que si j’ai pas envie d’écrire un article à ce point, bin je n’ai qu’à pas l’écrire, et pis si c’est pour que je balance des blagues sexistes je ferais mieux de ne rien écrire du tout. Et cela m’attriste. Beaucoup.
Donc l’âme en peine, nous pouvons commencer cet article par une minute de silence.
…
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*je vous chronomètre et je saurais si vous avez bien respecté les 60 secondes*
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*C’est loooooooong* Bon allez ! On peut considérer que les SJW qui tomberont par accident sur cet article sont respectés.
Alors sans plus attendre, commençons !

Lorsque l’amphi t’appelle.
Qu’est-ce qu’un cours d’amphi ?
Contrairement à ce que vous pouvez penser, il n’est pas inutile de rappeler à certains ce qu’est un cours d’amphi.
Il s’agit d’une cérémonie occulte qui regroupe plusieurs aspirants juristes, assis sur des bancs inconfortables, avec des paillasses souillées de messages au goût douteux tels que « La prof d’admin est trop bonne. Wesh. » Ou bien des messages politiques tels que « dehors les auvergnats » ou encore « nous sommes tous auvergnats ». Ce qui est sûr c’est que les auvergnats font débat parmi les disciples de cette organisation.
Une cérémonie se déroule toujours ainsi : les élèves arrivent par paquets de 10 et se placent en groupes à différents endroits de la salle. Au fur et à mesure de l’année, une vrai géographie se dessine au sein de l’amphi. Le clan des Macs, celui des PC et enfin le tiers-monde les adeptes du bon vieux papier-stylo des familles.
Face à cet éco-système, arrive (souvent 15 minutes en retard d’ailleurs) le Quetzalcóatl. Son but est simple. Tester la résistance à l’ennui de ses apprentis, et ce, pendant une heure et demi. Le grand dieu toltèque peut même pousser jusqu’à trois heures de torture. Mais c’est de plus en plus rare. Plusieurs étudiants n’ayant pas supporté pareille épreuve, sont mort sur place, ou se sont réorientés en sociologie spécialité identité des genres.
Ce qui, admettons-le, est bien pire que la mort.
Sa méthode est simple. Sans s’excuser de son retard – pourquoi le ferait-il ? – il s’assied en face des étudiants à la chaire. Il sort quelques feuille sur lesquelles sont notées des phrases que le commun des mortels ne peut comprendre.
IL S’AGIT D’UN COURS DE DROIT.
Sans un bonjour, il commence à parler. Enfin quand je dis parler…
C’est là que ça commence.
1h30 de concepts juridiques, d’articles de codes, de jurisprudences et de courants doctrinaux. Chaque gourou a un domaine de prédilection : droit de la famille, droit du travail, droit fiscal… Les plus violents enseignent le droit public.
Mais bon, à part tester la résistance des gens, les cours d’amphi ont-il une réelle utilité ?
Il faut distinguer deux situations.
Vous êtes Jean-Major
Dans ce cas, la réponse est peut-être négative.
Pour vous faire un avis, répondez à ce questionnaire.
Avez-vous déjà appris la matière durant les vacances d’été ?
Avez-vous remarqué que le prof ne cite que partiellement les courant doctrinaux majeurs sur la question de la virgule ou du point virgule dans la définition de la faute grave ?
Avez-vous une vie en dehors de la fac ?
Si vos deux premières réponses sont positives et que votre troisième réponse est négative, alors vous n’avez pas besoin d’aller en cours. Vous connaissez tout de la matière et même un peu plus. Vous êtes dans la capacité de débattre avec votre prof d’un courant doctrinal, ce qu’aucun merdeux étudiant n’est capable de faire à part vous. Pour cela, je vous félicite.
Mais pensez à un moment donné à perdre votre pucelage. C’est très important pour votre carrière… Le film 40 ans toujours puceau ne doit pas être un reflet de votre vie !
Vous n’êtes pas Jean-Major
Pas de panique ! Il n’est pas grave de ne pas être le premier de tout l’amphi, de rafler les prix d’excellence et les félicitations du jury. Une étude récente de la fac d’Harvard a démontré que, au contraire, plus on est brillant dans ses études plus on est malheureux par la suite.
Et je sens que certains d’entre vous seront très très très heureux.
Malgré tout il faut valider ses semestres pour passer dans l’année suivante. Je sais, c’est totalement rétrograde, réac’, misogyne et patriarcal, mais tant que Marion Seclin n’aura pas pris le pouvoir, vous ne serez pas noté avec des gommettes. C’est comme ça. (Et oui, c’est gratuit – mais j’ai le droit, on a fait une minute de silence en début d’article).
Je vais donc vous donner des raisons plus ou moins valables (en fonction de votre sensibilité) de suivre vos cours d’amphi.
Vous apprenez
Mettons-nous d’accord de suite. Quand on parle d’aller en cours, il ne faut pas comprendre « ma nuit a été courte, mais ma mère ne veut pas me voir dormir jusqu’à 14 heures. Je préfère finir ma nuit à la fac. » C’est que je vous connais quand même !
Non. On parle ici de suivre les cours avec un minimum de concentration, un papier et un stylo, ou un ordinateur, pour noter les mots bizarres – qui ne sont pas des insultes – de votre prof.
Vous déflorez la matière
Passez-moi l’expression, mais l’idée est bel et bien là !
Vous avez la chance d’avoir un spécialiste de la matière qui vous explique le fonctionnement de cette dernière, les mécanismes qui l’animent et les conséquences de ces mécanismes. Et contrairement à votre manuel, le prof est animé… … en tout cas des sons sortent de sa bouche.
Vous commencez à apprendre
Sans être expert dans les neurosciences, je sais qu’une information répétée plusieurs fois et par plusieurs biais, a plus de chances de s’ancrer dans le cerveau. Et en allant en cours vous commencez à mémoriser des informations sur la matière.
C’est tout bête, mais quand j’étais en cours, il me restait souvent les jurisprudences qui me faisaient rire tant les faits étaient débiles, ou celles qui m’énervaient profondément, tant elles heurtaient mes valeurs.
Ainsi, j’étais déjà en train d’apprendre des bribes de cours, en même temps que je les notais.
Votre prise de note vous aide
Même idée : lorsque vous notez des informations, votre esprit se concentre dessus. Ainsi, lorsque vous en serez à la phase apprentissage vous aurez un petit souvenir de ce qui a été dit sur le sujet que vous travaillez.
C’est la même chose pour la phase de fichage des cours.
L’objectif pour vous reste le même. Gagner un maximum de temps dans vos révisions, tout en apprenant le plus de choses possibles. Il faut être efficace.
Et une écoute attentive en cours vous permet de gagner en efficacité, pour les raisons que je viens d’évoquer.
Samantha et ses copines vont en cours elles

Vous dites mauvais goût. Je dis féminité. #simoneveil
Et rien que pour ça, il faut aller aux amphis que diable ! Je pense que je n’ai pas besoin de développer plus que cela cette partie de l’article.
Mais développons quand même un peu.
Vous avez devant vous un banc de Samanthas qui s’apprête à investir l’amphi. Leur comportement est typique : elles se placent souvent aux premiers rangs en se disant que « plus on est près du prof, plus on a de chances d’avoir de bonnes notes ». Sauf que dix minutes plus tard elles sont toutes en train d’alimenter leurs Story sur snapchat.
Face à cela, vous avez un dilemme moral et hormonal.
Vous placer loin d’elles afin de pouvoir suivre votre cours en toute quiétude. Après tout, qu’est-ce que le sexe si ce n’est…. Non. Oubliez.
Vous placez juste derrière elles, un peu en diagonale pour avoir une vue imprenable, non-pas sur l’origine du monde- mais sur le balcon des grâces. #culture#poesie#victorhugo.
Au risque d’avoir le cerveau sous-alimenté en sang… Mais ça vous avez l’habitude. Bande de dégueulasses.
Et puis, comment voulez vous les kidnapper inviter si vous n’avez pas de contact avec elles ?
En résumé :
Allez en cours pour bosser.
Sauf si vous êtes un génie du droit.
Ou que vos hormones ne sont pas réveillées.
Allez,
La bise !

Narcos – Métaphore
Génial comme d’habitude, le droit public n’est pas violent mais hors norme 😛
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Merci Ayhan ! Haha Ca dépend de la sensibilité de chacun :p Pour certains c’est vraiment très dur, alors que pour d’autres….
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